Église castrale Saint Jean-Baptiste
C’est dans le chaleureux village de Murviel-Lès-Béziers, à 15 km de Béziers dans la vallée de l’Orb, que se trouve l’Église Castrale Saint Jean-Baptiste. Si un paysage hors du commun, moyenâgeux et gracieux à la fois désigne ce village, l’Eglise Castrale Saint Jean-Baptiste ne vient que trop justement y trouver sa place. Parfaite pour les photos types cartes postales, la petite ville de moins de 5.000 habitants nous propose de contempler ce monument majestueusement édifié qu’est l’Eglise Castrale Saint Jean Baptiste….
Une église patrimoniale…
L’Église Castrale Saint-Jean Baptiste se trouve à proximité du village circulaire, au cœur des vignes de Murviel-Lès-Béziers. De cette église, une histoire bien authentique se dessine…
L’histoire de l’Église castrale Saint Jean-Baptiste représente parfaitement l’époque dans laquelle elle est née alors que différentes communes se disputent ses terres et que l’exode rurale sur place est massif. C’est dans cette configuration historique que l’église, entre 1096 et 1100, se fend et prend naissance, en même temps que l’Eglise Paroissiale Saint Jean l’Évangéliste.
Dès lors, on la dira chanceuse car alors que l’Eglise Paroissiale Saint Jean l’Evangéliste est détruite suite à une attaque orchestrée par les huguenots, l’Église Castrale Saint-Jean Baptiste s’agrandit et s’épanouit. Par ailleurs, on la dira généreuse car de cet agrandissement, l’Église profite pour pouvoir accueillir les personnes qui ont abandonné les hameaux pour rejoindre l’intérieur de la cité. Cet agrandissement s’achèvera finalement en 1423.
La construction de ce monument à intérêt touristique fort a été rendue possible grâce à un véritable travail d’équipe. C’est un contrat passé entre les syndics de l’université des habitants autorisés par délibération du parlement public, les prévôts des confréries du Saint Sacrement et de Saint Antoine ainsi que quelques maçons (Jean de Miret dit le Picard de Montpellier, et Jacques Géri de Gignac) qui permettra, des années plus tard, d’émerveiller les visiteurs… La consécration de l’Église castrale Saint Jean-Baptiste aura finalement lieu en 1605.
Une architecture expressive…
Il est bien connu que toute paroisse du Moyen-âge qui se respecte possède une architecture dans les règles de l’art. Mais si on aime visiter L’Église Castrale Saint-Jean Baptiste, c’est parce que sa structurer dépasse les fondements classiques de l’époque et vient toute entière s’adonner à la contemplation.
Saint-Jean Baptiste promeut l’architecture moyenâgeuse à travers laquelle on distingue différents types d’aménagements qui se poursuivent suivant les principes et canons antiques romains d’origine. Mais le spectacle ne fait que commencer… L’église s’inspire aussi grandement de l’architecture gothique du monde d’origine celte en partie Nord, en pleine évolution économique.
L’histoire se poursuit, la structure de l’édifice s’épanouit mais encore aujourd’hui nous pouvons y observer la mise en œuvre des notions de base de l’architecture paléochrétienne.
Pour pénétrer jusqu’au chœur de l’église, trois travées majestueusement aménagées ne demandent qu’à être longées. Une tribune permet d’accéder à la première travée qui se situe au sud. Reposant sur une voûte en forme d’anse de panier, la tribune donne l’impression de revivre les siècles passés le temps d’une courte traversée.
En s’avançant toujours, on retrouve des chapelles latérales de plans carrés, qui sortent fraîchement de l’ordinaire. Pour couronner le tout, des voûtes en ogives viennent couvrir la nef et donner à l’église son aspect plus qu’imposant et respectueux de son siècle. Dailleurs, l’œuvre d’art est dupliquée au niveau de la chapelle sud-ouest, qui, elle aussi dispose de ses voûtes dont l’une sur croisées d’ogives et la seconde en arc brisé.
Arrivé au niveau du chœur de l’église, c’est une ode à l’art médiéval qui se laisse observer : une grande abside ainsi que deux absidioles qui possèdent cinq pans et qui sont couvertes de croisées d’ogives rayonnantes s’y logent fièrement.
À l’extérieur, le plaisir de découverte se poursuit : au premier coup d’œil il sera difficile de passer à côté des imposants contreforts de pierre qui ornent Saint Jean-Baptiste. On pensera aussi à observer son sublime clocher doté d’un plan rectangulaire situé au nord-est… Si l’on regarde encore au-delà de ce que l’on voit, c’est un toit minutieusement édifié, à deux pans avec des tuiles creuses que l’on aperçoit et qui illustrent parfaitement les précieux savoirs-faire moyenâgeux.
Saint Jean-Baptiste aujourd’hui
Aujourd’hui, presque mille ans plus tard depuis son édification, l’Église Castrale Saint-Jean Baptiste tient fièrement debout sur ses pierres médiévales et continue à solliciter la curiosité de nombreux touristes qui aiment particulièrement la beauté qu’elle nous donne à voir, mais aussi le magnifique cadre dans lequel elle se trouve encerclée par de charmantes ruelles moyenâgeuses.
En fait, cette église se trouve être en parfaite continuité avec l’environnement dans lequel elle se situe… Car tout autour de ce bijou, tout semble nous ramener à l’époque du Moyen-Âge, comme un voyage dans le temps. Les ruelles en pavés sont parcourues de maisonnettes en pierres d’époque surplombées de toits aux tuiles médiévales. Chaque élément est si cohérent avec l’ensemble que l’on comprend pourquoi son attrait ne fait que s’amplifier davantage des siècles plus tard, en même temps que la rapidité de l’information sur ce somptueux site au cœur de Murviel.
En outre, malgré son ancienneté qui fait dailleurs sa notoriété, entre les cultes, les activités des associations et les événements divers, cette église ne manque pas de nous démontrer son réel dynamisme. Un dynamisme qui est accessible aux touristes et aux visiteurs tous les matins en accès libre ou aux cotés d’un guide.
C’est bien connu, lorsqu’on reconnait le caractère expressif et le potentiel d’un lieu, on l’exploite. C’est pourquoi en 2017, le fameux chœur des Cosaques de l’Oural, groupe de chanteurs russes et ukrainiens, s’est produit entre ces murs sacrés qui ne tarderont certainement pas à accueillir une lignée de talents de plus d’ici quelques années…